Notre philosophie s’inscrit dans une démarche de durabilité

Mais qu’entendons-nous par « durabilité »?

La durabilité de notre agriculture se décline sous trois angles :

  • (1) Économique, car nous cherchons à maîtriser autant que possible les coûts de production.
  • (2) Agronomique, car nous cherchons à maintenir, et si possible enrichir, la qualité de nos sols, qui constituent notre premier facteur de production.
  • (3) Environnemental, car nous cherchons à limiter notre impact sur l’environnement (en particulier: émissions de CO2, lessivage de l’azote, résidus phytosanitaires), et, par ailleurs, maintenir, voire enrichir, la biodiversité qui nous entoure.

A la ferme, la durabilité au quotidien, c’est …

Tout d’abord, la vente directe de nos produits à la ferme, un choix opéré dès nos débuts en 1981, et la participation à la coopérative locale Coprosain. Ces options constituent des moyens privilégiés de répondre à notre souci de fournir une alimentation saine et locale, et plus globalement, de contribuer au développement durable de notre région.

Ensuite, la recherche constante d’autonomie dans l’alimentation des animaux. L’autonomie alimentaire se définit comme étant la part du total des aliments consommés par les animaux, bétail ou volailles, qui est produite sur la ferme.  En retour, les sols et les cultures recyclent à leur meilleur profit les fumiers, souvent compostés, générés par ces mêmes animaux, permettant ainsi une large autonomie de l’exploitation en matière de fertilisation.

La conversion vers l’agriculture biologique, entamée fin 2014 et effective depuis le début de 2017, qui s’est tout naturellement inscrite dans notre démarche vers une agriculture durable.

Comment l’autonomie contribue à instaurer une agriculture durable …

D’un point de vue économique, la recherche d’autonomie suppose de diminuer, autant que possible, l’achat d’intrants, dont les aliments.  Cela se traduit par une plus grande indépendance vis-à-vis des fluctuations des prix des matières premières, et donc une plus grande durabilité du système.

D’un point de vue agronomique, la recherche d’autonomie suppose qu’une part importante de l’assolement soit dédiée à l’alimentation des animaux. Plus de prairies et de cultures fourragères donc, mais aussi plus de légumineuses (tels que luzerne, trèfle, pois), qui vont fournir la composante protéique de la ration. Les rotations de culture deviennent plus diversifiées, plus complexes, au bénéfice du sol et de la biodiversité. De même, ces derniers tirent profit de l’importance accrue de la fertilisation organique.

Et du point de vue environnemental ? Si rechercher l’autonomie, c’est limiter l’achat d’intrants, c’est aussi limiter les émissions associées au transport de matières. Mais encore, davantage de prairies permanentes, c’est aussi un piégeage accru de CO2 sous forme de matière organique dans le sol. Ou encore, des sols couverts toute l’année, c’est limiter l’érosion et le lessivage des nutriments, enrichir le taux d’humus et favoriser la vie microbienne du sol. En outre, par l’entretien des haies existantes et la mise en place de nouvelles haies et mares, nous veillons à contribuer au maintien de la biodiversité et à participer au maillage écologique de la région.

Du point de vue du produit fini, augmenter l’autonomie de sa ferme, c’est aussi mieux maîtriser la traçabilité des aliments, et donc leur qualité. Nous pouvons, par exemple, garantir l’absence d’OGM ou d’autres résidus dans nos produits.

Finalement, notre mode de fonctionnement nous permet de maîtriser la production de nos viandes et volailles, ceci dans un souci de qualité et de respect de l’environnement et des consommateurs.

> Pour plus d’informations, lire le document :

« Essais sur l’autonomie alimentaire en élevage limousin
et en engraissement de volailles fermières
« 

Rapport des résultats obtenus à la ferme dans le cadre du
Centre de Référence et d’Expérimentation (CRE) de la Région Wallonne
constitué au sein de Coprosain.
Version PDF disponible ici