La ferme a été bâtie en 1795, au départ d’une auberge

La trace de l’auberge Saint-Michel se retrouve en 1740. Il s’agit vraisemblablement d’un relais de poste constitué de l’actuel corps de logis et de la petite grange en large située à sa gauche. Quelques années plus tard, Raymond Quiévy en fait l’acquisition. Mais c’est son fils Philippe-François qui construira, à la fin du XVIIIème, la ferme en carré telle que nous la connaissons aujourd’hui.

A la gauche de la petite grange, il ajoute un chartil et une grange en long, la grande grange. Et à la gauche de celle-ci, une longue étable faisant face au corps de logis. Cette étable est double: à gauche, les vaches et à droite, les chevaux de labour. Sur sa façade, l’étable porte la marque de son millésime, 1795. Enfin, pour fermer le carré, il annexe des petites étables et un porche sur lequel il apposera ses initiales (PFQ).

En plus de deux siècles d’existence, les bâtiments ont connu des sorts divers

Témoins de leur évolution, notamment, les toits. Celui de la petite grange est surélevé de quelques briques sur ses pignons, attestant ainsi de la couverture de chaumes qui prévalait avant les tuiles. Celui de la grande grange a perdu 4 mètres à son faîte et est couvert d’éternits, suite aux ravages d’un incendie en 1959. De l’autre côté, c’est un morceau qui a été ajouté au corps de logis au début du XXème et recouvert d’un toit plat. Enfin, le toit de l’ancienne étable a été entièrement refait en 2012.

Une inspection minutieuse des bâtiments, de la disposition des briques que l’on devine sous la chaux et des signatures laissées ci ou là dans les ciments, ou les histoires rapportées par les ancêtres sont autant d’autres témoignages de l’évolution que les bâtiments ont connus: ajout d’un appentis à la petite grange, surélévation du porche d’entrée original, disparition du fumier central, etc.

Aujourd’hui …

Les constructions traditionnelles sont toujours bien là, mais se sont vues attribuer de nouvelles fonctions (gîte, point de vente) … que n’auraient sans doute pas imaginées leurs bâtisseurs !

A l’extérieur de la ferme en carré, de nouveaux bâtiments d’élevage ont vu le jour pour répondre aux contraintes de notre époque :

• cheptel plus important qu’auparavant,
• mécanisation de l’afourragement et du nettoyage,
• bien-être animal : les stabulations libres (animaux non entravés) assurent un meilleur confort au bétail et lui permettent de donner libre cours à des comportements naturels (soins de la vache à son veau, léchage et toilettage de l’animal et entre animaux, etc…),
• stockage des effluents d’élevage.